Introduction
Traditionnelle
Moderne
Extraits musicaux
Interprétation moderne    


Si, dans sa forme traditionnelle, sans doute inspirée des rythmes liés aux travaux de la ferme (comme pour l'élaboration du cidre, le hachage des ajoncs) la txalaparta semblait se limiter à quelques rythmes et phrases musicales avec les tonalités limitées d'une seule planche.

Une certaine modernité, en apportant un peu plus de fantaisie, l'ajout de nouvelles planches, de plusieurs essences de bois, et d'autres matériaux, ainsi que la recherche de nouvelles phrases musicales et de nouveaux rythmes, le passage du "txakun" traditionnel, étroit et donnant l'accent sur le second coup, à un txakun plus large, (cuadrado) laissant le même espace entre les 4 coups donnés par les deux joueurs, la liberté pour chacun des joueurs d'être aussi bien "txakuna" qu'"herrena" , à tour de rôle dans le même morceau, tous ces changements permettent à la txalaparta, d'aborder un jeu plus ouvert, plus inventif, avec des richesses de tonalités et de timbres infinies, au grè des associations de matériaux nouveaux, enfin de s'essayer à des rencontres, des accompagnements, des fusions avec d'autres musiques et musiciens.

Juan Mari Beltran et d’autres personnes recherchèrent de nouveaux rythmes. A partir de recherches concrètes et de l’analyse des structures rythmiques, ils parviennent à de nouveaux schémas rythmique et à de nouvelles structures.

Pour enrichir le jeu, il existe une combinaison de rythmes,
- en créant un ensemble de trois coups on produit un “ ttukuttun ” :
- lorsque nous jouons deux fois le “ txakun ” et lorsque nous agrandissons l’espace entre chaque coups, on produit un rythme appelé : “ takataka ”, plus binaire que le txakun ancien.
On retrouvait ce txakun carré dans le lauko (4 coups) qui terminait souvent le jeu des anciens. Il ne faut pas oublier que dans toutes ces combinaisons, on joue aussi avec le son, la puissance, la vitesse et la nuance. C’est à partir des bases fondamentales que sont crées ces composantes originales afin que l’instrument ne perde pas son identité et ne se convertisse pas en un autre instrument comme, le xylophone.

D’après Juan Mari Beltran : “ il existe des musiciens qui disent jouer de la txalaparta, mais desquels on peut dire qu'ils ne jouent que de la planche, car ils n'utilisent pas la structure rythmique qui est le propre de la txalaparta, et qui exige que les deux interprètes soient à la fois en état de nécessité l'un de l'autre, mais aussi de lutte, créant de la tension ”.

Pour les nouveaux txalapartaris, il est très intéressant, pour ne pas dire indispensable, de connaitre quelle musique et quels rythmes ont été joués avec cet instrument et ses variantes, dans les époques antérieures.

Quelle est l'origine et la raison de cette musique que nous jouons, quand, comment, pourquoi et quels types de rythmes se faisaient antérieurement. En tenant compte de se que nous connaissons et en perpétuant l'esprit d'ouverture et de création légué par les anciens txalapartaris nous continuerons à donner à la txalaparta une intense et longue vie. Avec le temps d’autres formes, d’autres recherches surgiront, signe de vitalité de l’instrument.
Tant qu'il ne perdra pas son âme on pourra l'enrichir d'apports nouveaux, sans oublier la vieille source, ou l'on pourra toujours venir se rafraîchir.



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